Adux, comme un nouveau départ ?

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En mai dernier, HiMedia changeait de nom pour devenir Adux. Une évolution qui s'inscrit en symbiose avec les activités en croissance du groupe. Car Adux tourne la page. Les années régies sont derrière l'entreprise, qui en 2015 buvait la tasse au niveau de cette activité jadis très florissante. Début mai 2017, Adux annonçait un c.a. en baisse de 15% par rapport à 2016. En cause un relent d'activité traditionnelle. Aujourd'hui, le business des pôles Quantum ( native advertising) Adpulse ( brand content) et Admoove ( génération de traffic au point de vente) redonne du souffle au groupe. Ces activités sont plus que tendance. «Ca correspond à une demande du marché, car au niveau de notre groupe, nous voyons que notre chiffre d'affaires recommence à progresser. Nous sommes en croissance sur le 3e trimestre. Cela fait deux ans que nous n’avions pas connu ça. Il a fallu se réinventer et accepter que le marché favorise moins les formats publicitaires classiques, » nous explique Cyril Zimmermann, fondateur et pdg d'Adux.

Cyril Zimmermann

"Quand on regarde ce que les marques publient sur Facebook, ça tourne en rond."

 

La pub est morte, vive le one to one

Actif depuis une quinzaine d'années, le groupe est actuellement présent sur neuf marchés, un dixième le Brésil est en phase de développement. Une longévité qui autorise notre interlocuteur a poser un regard critique sur le passé. « En faisant le bilan d'une quinzaine d'années de pub digitale, je me rends compte que nous sommes allés un peu trop loin. Collectivement nous n'avons pas été des plus intelligents et visionnaires. Aujourd'hui, nous faisons le pari d'avoir moins de publicité pour qu'il y ai 'mieux' de publicité ! Nous pensons que les éditeurs vont devoir revenir à un modèle où le contenu sera payant. Ca cassera la pression sur la pub et ça permettra à chacun de retrouver sa place. Avec à la clef un utilisateur gagnant.»

Une équation qui s'inscrit dans la nouvelle logique économique média. La publicité sous sa forme classique est un modèle qui a perdu de sa pertinence chez certains médias… Pas tous naturellement. « Pour que l'éditeur rende ses contenus payants, il y a deux façons d'opérer. Soit l'utilisateur paye pour accéder aux contenus. Ce fut une activité que nous avons abandonnée. Soit l'éditeur produit du contenu pour les marques. Elles n'ont pas toute la capacité de réaliser du contenu en permanence pour parler de leur univers de référence. Quand on regarde ce que les marques publient sur Facebook, ça tourne en rond. Il y a un univers de marques à créer où l'on donne de l'information…» poursuit Cyril Zimmermann. Et de préciser l'approche d'Adux : « D'un côté il faut que les contenus soient payants. Si ce n'est pas l'utilisateur qui le paye ce seront les marques. Ca correspond à notre première démarche avec AppPulse. Deuxièmement , la publicité se doit d'être plus discrète et ce grâce au native. Quantum répond à ces attendes. Et troisièmement faire en sorte que la publicité soient plus rare et donc qu'elle soie adressée uniquement à certains moments. Avec Admoove, on peut savoir qui a été dans un garage Mercedes.»

La géolocalisation ça paye

La géolocalisation est un élément clef dans la stratégie d'Adux. L'entreprise l’expérimente au quotidien pour nombre de ses clients. « En marge du native, l'autre façon de faire moins de pub est de cibler l'utilisateur uniquement dans certains cas. C'est ce que nous faisons avec Admoove et la publicité géolocalisée. Ca ne sert à rien de cibler une personne qui est sensible à un produit à 11h du matin ou à 15h si la pub est censée le faire acheter ce produit dans une grande surface le soir A 11h et 15h il a sans doute autre chose à faire et à penser. L'idée est de le cibler au bon moment de sa journée de consommateur et lorsqu’il est au bon endroit, c'est à dire à proximité d'une zone de chalandise. Le reste du temps on le laisse en paix. Ce qui fait baisser la pression publicitaire. C'est ce que nous faisons avec Admoove. » Et de citer l'exemple d'une grande surface française. « Nous avons localisé les coordonnées de Super U sur toute la France. Quand nous diffusions une pub pour eux sur smartphone, nous pouvons leur montrer le nombre de personnes que nous avons touchées, le nombre de clics et où ces personnes étaient situées par rapport à leur magasin à Marseille à Beauvais ou Paris XV et si elles ont été dans le magasin ! Nous pouvons cibler les gens qui habite à 300 mètres d'un Colruyt, mais qui font leurs courses chez Carrefour. Un magasin est identifié par des coordonnées x et y. On reconnaît les personnes qui ont cliqué sur la pub et qui sont restées plus de 10 minutes dans la zone correspondant aux coordonnées du magasin. S'ils ont passé plus de 10 minutes dans cette zone, c'est qu'ils sont passés aux caisses. Quand une personne donne l'autorisation d'être géolocalisée, elle l'est toutes les 10 minutes. » Cette tendance intéresse pour le moins les retailler car elle est assortie d' un R.O.I. direct. Pour Cyril Zimmermann, l'avenir est tout tracé. « Nous nous voyons comme une société de services qui ajoute une couche de valeur ajoutée au dessus de l'épaisseur des plateformes de distribution que sont les GAFAS.»

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